Centre d'Incendie et de Secours de Montluel à Nievroz (01)

Le nouveau centre de secours s'inscrit dans un paysage agricole que
les infrastructures ont déjà transformé, et que l’urbanisation qui
s’engage avec ces nouvelles zones d’activité va continuer changer,
rappelant ici que nous sommes dans la grande agglomération de LYON.
L’équipement projeté fait parti de cette évolution, l’accompagne.

Nous ne sommes pas ici dans une logique d’alignement ou de front bâti, mais plutôt d’un objet qui se propose d’être « en rupture » avec une image industrielle.
Un objet vu sur toutes ces faces qui n’a pas un avant et un arrière, un
côté noble et un côté caché, même si le fonctionnement d’une caserne
qualifie bien ses différentes façades.

Partant de la fonctionnalité du centre de secours, et de son
évolutivité (ses futures extensions possibles, sa convertibilité), nous
avons défini une forme en tripode. Trois branches intimement imbriquées
qui permettent de mêler et rapprocher toutes les fonctions, donc de
réduire le temps de départ en intervention. Mais aussi de s’offrir avec
la même élégance et la même discrétion à tous les regards, qu’ils
soient depuis l’accès nord (rond point), en vue plongeante sur les
toitures depuis la route de Balan (au nord-est), à l’ouest depuis la
route de Thil et enfin au sud sur la nouvelle zone d’activité.

Le tripode construit 3 concavités qui sont 3 façades nobles et accueillantes.

Une logique d’inscription dans le site qui associe la toiture. Nous construisons un grand parapluie, fait de facettes qui viennent épouser les différentes contraintes de hauteur des locaux
et aussi offrir aux regards plongeants une surface propre sans aucun
élément technique. Un volume homogène ou la toiture et les façades sont
d’une même matérialité métallique bronze irisé. Une teinte qui joue avec
la lumière et se fond sans ostentation dans le paysage agricole à la
fois terreux et végétal. Ce large parapluie qui enveloppe l’ensemble de
la caserne est rattaché au sol par des murs en « béton de site » teinté
ocre qui rappelleront les murs de pisé des constructions avoisinantes.

La compacité du volume et des espaces extérieurs qui le desservent nous permet de faire la part belle au végétal,
préservant sur toutes les franges des espaces plantés qui apporteront
du confort mais aussi contribueront à l’inscription dans le paysage.